Objectifs de l’OBE

La création de l’Observatoire du Bien-être à l’Ecole (OBE) répond à une demande sociale forte liée à la question du bien-être à l’école, aussi bien pour les élèves que pour les personnels de l’éducation. La nécessité de développer le bien-être, la santé mentale et relationnelle dans les établissements scolaires est encore plus essentielle depuis la pandémie de Covid-19, car les jeunes figurent parmi les plus touchés par la crise sanitaire en termes d’aggravation de l’état de santé mentale.

Le premier objectif de l’Observatoire du Bien-être à l’Ecole est de communiquer aux acteurs de terrain et personnes concernées (élèves, parents et professionnels de l’éducation) les informations les plus récentes concernant les moyens de développer et maintenir une bonne santé mentale et favoriser la résilience face à des situations difficiles telles que la crise sanitaire.

Il s’agit de répertorier les interventions efficaces, fondées sur les données probantes et les formations universitaires ou proposées par l’Education nationale permettant de se former à ces interventions. A ce titre, l’observatoire propose notamment de traduire en langue française les principaux contenus des synthèses de recherche et méta-analyses portant sur ces interventions de manière à les rendre plus accessibles et permettre d’actualiser de manière régulière ces informations à destination des établissements scolaires et des acteurs de la prévention/promotion de la santé.

Le second objectif de l’Observatoire du Bien-être à l’Ecole est de favoriser un travail collaboratif autour du développement du bien-être à l’école entre chercheurs et acteurs de terrain. Des échanges réguliers et l’identification des chercheurs spécialisés dans différents domaines liés au bien-être à l’école pourront favoriser la mise en œuvre de projets de recherche visant à accompagner le développement du bien-être en contexte scolaire en créant une synergie tenant compte de plusieurs dimensions liées au bien-être à l’école, allant de la santé physique à la santé mentale en passant par la motivation aux apprentissages. L’observatoire peut aussi jouer un rôle de mise en relation entre des chercheurs, des étudiants et des professionnels.

De plus, cet observatoire vise le développement d’une méthodologie de recherche-action intégrant le développement du pouvoir d’agir des élèves, parents et professionnels de l’éducation et de la prévention/promotion de la santé. A ce titre, un travail pluridisciplinaire de conceptualisation méthodologique du développement du pouvoir d’agir dans la recherche sera mené, et ce dispositif sera utilisé pour conduire des recherches-actions avec les acteurs et personnes concernées. Le comité scientifique de l’Observatoire du Bien-être à l’Ecole comprend également des chercheurs d’autres pays francophones voisins (Suisse et Belgique), dans le but de favoriser les échanges à partir d’expériences issues de systèmes éducatifs proches mais distincts, et ainsi développer des collaborations pouvant agir dans le champ de l’éducation au-delà des frontières.

Ainsi, le but de l’Observatoire du Bien-être à l’Ecole est à la fois scientifique et social.

Sur le plan scientifique, cet observatoire peut permettre : (1) de collecter des données longitudinales en lien avec le développement du bien-être à l’école, (2) d’analyser l’effet d’interventions menées auprès d’élèves, de parents et/ou de professionnels, (3) de favoriser la recherche interdisciplinaire en offrant un support de recherche et d’analyse à des chercheurs de différents champs travaillant sur la question du bien-être à l’école.

Sur le plan social, le rôle de cet observatoire est : (1) de communiquer sur les résultats des recherches concernant le bien-être à l’école, (2) d’offrir des perspectives d’interventions ciblées en fonction des problématiques actuelles et émergentes en contexte scolaire, (3) de répertorier les outils, actions et programmes existants concernant ces problématiques en précisant leur degré de validité scientifique, (4) de fédérer des acteurs et usagers dans le but de développer le pouvoir d’agir des personnes en matière de bien-être à l’école.

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